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Bon voyage

1944

Thème : Résistance

Avec : John Blythe (Sandy Dougall), Paulette Preney (Yvonne). 0h26.

Londres, 1943. Le sergent écossais Sandy Dougall de la R.A.F., évadé d'Allemagne est interrogé sur certaines particularité de son voyage par un officier du deuxième bureau français.

Sandy avait rejoint Reims avec Stefan Godowski. Ils avaient rendez-vous au café du commerce. Sandy parle l'argot français avec un accent prononcé et c'était Stefan qui était allé au rendez-vous. Il en était revenu blessé, ayant déclaré avoir tué un milicien français qui l'avait arrêté. En retournant dans la cave où il avait caché le corps avec Sandy, ils sont surpris par deux français. L'homme et la femme, des résistants, indiquent aux deux évades un lieu de rendez-vous où les attendront deux bicyclettes pour une prochaine étape dans un hôtel. Là, Sandy est réveillé par deux miliciens qui le laissent finalement partir. Stefan lui indique comment continuer de fuir, en train, selon les indications données par le patron de l'hôtel.

Le mot de passe "c'est celui de lundi" leur permettent de découvrir que le résistant qu'ils attendent est une femme, Jeanne. Elle les fait sortir du train que le conducteur, membre de la résistance a fait s'arrêter.

"Toutes le choses ont bien réglées" se félicite Sandy alors que l'officier français lui affirme savoir que l'unique place pour Londres dans l'avion a été jouée au poker d'as.

Sandy continue son histoire. Jeanne leur a donné de nouveaux vêtements. Sandy a allumé une cigarette. Jeanne lui fait remarquer que Stefan n'aurait jamais dû allumer sa cigarette anglaise au café des marronniers. Sandy lui rétorque alors que c'est au café du commerce que s'est rendu Stefan conformément aux indications de la résistance. Jeanne semble troublée mais Sandy a juste le temps d'aller dire au revoir à Stefan avant de s'envoler pour Londres.

L'officier demande maintenant a Sandy de lui donner le nom et l'adresse de la personne à qui, en Angleterre, il a remis la lettre donnée par Stefan. Sandy refuse ayant donné sa parole à Stefan qu'il ne dirait ce renseignement à personne.

L'officier se met donc en peine de raconter à Sandy comment s'est vraiment déroulé son voyage. Il lui affirme d'emblée que Stefan était un agent de la Gestapo. Le vrai Godowski est toujours prisonnier de guerre en Allemagne : "Votre ami Godoswki ressemblait beaucoup au véritable Godowski... Les types de la Gestapo sont malins, tellement malins que c'est eux qui ont organisé votre évasion"

A Reims, Stefan n'était pas allé au café du commerce. Il avait pris rendez vous avec Oskar Emberg, son supérieur, espionnant comme lui en France pour le compte de la Gestapo. Emberg se savait repéré par la résistance et tenait à la transmission du message en Angleterre que devait remettre Sandy. Emberg emmena Stefan au café des marronniers où il savait que ce rendait un petit espion de la S.E.L., la milice du coin. En sortant a propos sa cigarette anglaise, Stefan se fait repérer comme résistant par l'espion et le couple de résistants.

En s'introduisant parmi le réseau des résistants, il pourra dénoncer l'homme et la femme qui les aident à fuir, les fermiers qui ont donné les bicyclettes, le patron de l'hôtel, le mécanicien de la locomotive.

L'officier raconte maintenant la fin du voyage. Jeanne était inquiète. Son père lui avait raconté que Emberg a été capturé dans le train par la résistance mais que d'habitude les gens de la Gestapo travaillent par deux. Une fois son père parti avec Sandy pour l'avion, elel téléphone au café du commerce mais Stefan lui retire le combiné des mains. " Je ne vous ferai pas attendre, laissons seulement l'auto s'éloigner" lui dit-il avant de l'exécuter de sang froid.

Stefan téléphone à Emberg à Arras ayant récupèrer le calepin de Jeanne... et sa montre. Erreur fatale, il tombera dans le guet-append tendu par la résistance qui détient Emberg.

Convaincu, sandy donne l'adresse. L'pfficier qui le voit effondré d'apprendre la mort de Jeanne, el console en lui disant quun jour sosu l'arc de triomphe il y aura le tombeau du civil inconnu.

Une nouvelle fois après Lifeboat, Hitchcock présente un nazi de la gestapo d'abord extremement sympathique. Stefan prend toutes les initiatives alors que Sandy ne pense qu'à manger. On note d'ailleurs un humour bien hitchcockien sur la dispute franco-angalise dans la cave : "Je croyais qu'il y avait tout plein à manger en Angleterre" dit la résuitante française "Mais ça fait un mois que je n'étais plus" lui réplique Sandy.

Le récit prend évidemment une toute autre tournure lorsque l'officier français révèle au sergent écossais la véritable nature de son compagnon de voyage, un agent allemand qui avait profité de cette occasion pour pénétrer le réseau de la Résistance.

Hitchcock, c'est le moins que l'on puisse dire, ne joue pas la facilité en caricaturant l'ennemi et son film n'a rien d'un film de propagande. Il devient pourtant terriblement glaçant lors de l'éxecution de sang froid de Jeanne. C'est par ce crime brutal et la manque de toute compassion (Stefan empoche la montre de Jeanne qu'il vient de tuer) que Hitchcock montre la violence effroyable d'un regime qui s'est présenté d'abord au yeux de tous comme extremement policé.

C'est enfin par ses moyens, la raison et le respect de l'autre que l'officier français se distingue. Il dira ainsi à sandy : "Je ne peux pas vous obliger à dire ce que vous ne voulez pas dire : nous ne sommes pas à la Gestapo ici."

Jean-Luc Lacuve le 16/02/2009

On notera que de nombreuses sources depuis le Hitchcock de Truffaut appellent le héros maheureux de cette aventure John Dougall alors que plusieurs fois, c'est par le prénom Sandy qu'il est appelé.

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