Gordon Parks

(1912-2006)
8 films
   
   
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Gordon Parks est né à Fort Scott dans le Kansas, dernier d'une famille de quinze enfants. Ses parents, des maraîchers, sont Sarah Ross Parks et Andrew Jackson Parks. Il perd sa mère à l'âge de quinze ans. Il emménage alors à Saint Paul dans le Minnesota, chez l'une de ses sœurs Maggie Lee. Découragé par la ségrégation raciale, il abandonne ses études secondaires pour exercer divers métiers, dont celui de pianiste.

En 1937, alors qu'il est âgé de 25 ans, il commence sa carrière de photographe à Chicago, où il devient photographe de mode et de personnalités.

En 1942, il reçoit une bourse de photographie de la Fondation Julius Rosenwald. La même année il réalise un photo-reportage pour la section photographique de la Farm Security Administration8 dont le projet consistait à faire un bilan objectif des conditions de vie et de travail des Américains ruraux. Après la guerre, il collabore, comme photographe et photo-reporter avec la Standard Oil Company, les magazines Fortune, Life, Vogue, Glamour et Ebony. En 1952, il réalise un reportage photographique sur le Studio Harcourt.

Gordon Parks est le premier photographe noir ayant travaillé pour le magazine Life pour lequel il a réalisé des reportages sur la ségrégation raciale et les inégalités aux États-Unis, se concentrant sur les relations raciales, la pauvreté, les droits civiques et la vie urbaine.

Dans les années 1950, Parks travaille comme consultant sur diverses productions hollywoodiennes. Il réalise ensuite une série de documentaires sur la vie des ghettos noirs commandés par la National Educational Television. En 1962, il épouse Elizabeth Campbell, fille du dessinateur E. Simms Campbell ; ils divorcent en 1973. En 1963, il publie ses mémoires sous le titre de The Learning Tree / Les sentiers de la violence.

Il adapte au cinéma The Learning Tree, en 1969 pour Warner Bros. Il tourne dans sa ville natale de Fort Scott, Kansas. Parks compose également la musique du film avec l'aide de son ami, le compositeur Henry Brant.

Shaft (1971) met vedette Richard Roundtree dans le rôle de John Shaft, détective privé noir super cool, vêtu de cuir, engagé pour retrouver la fille kidnappée d'un racketteur de Harlem. Ce succès majeur donne naissance à une série de films qui seront qualifiés de blaxploitation, un genre populaire auprès d'une partie de la communauté noire car les images de Noirs des classes inférieures, impliqués dans la drogue, la violence et la sexualité, mettent en vedette des acteurs noirs .

Parks réalise la suite en 1972, Les nouveaux exploits de Shaft, dans laquelle le protagoniste se retrouve pris au milieu de gangs rivaux de racketteurs. Les autres réalisations de Parks incluent The Super Cops (1974) et Leadbelly (1976), un film biographique du musicien de blues Huddie Ledbetter. Dans les années 1980, il réalise plusieurs films pour la télévision et compose la musique et un livret de Martin, un ballet hommage à Martin Luther King Jr., dont la première a lieu à Washington, D.C., en 1989. Il est projeté à la télévision nationale le jour de l'anniversaire de King en 1990.

 

Filmographie :

1968 The World of Piri Thomas
   
   
1969 Les sentiers de la violence
(The Learning Tree). Avec : Kyle Johnson (Newt), Alex Clarke (Marcus), Estelle Evans (Sarah), Dana Elcar (Kirky), Mira Waters (Arcella), Joel Fluellen (Oncle Rob). 1h47.

Une histoire douce-amère et idyllique sur une année dans la vie de Newt Winger, 14 ans, né dans une famille noire pauvre du Kansas, qui découvre l'amour, la peur, l'injustice raciale et l'immoralité.

   
1971 Shaft, les nuits rouges de Harlem
(Shaft). Avec : Richard Roundtree (John Shaft), Moses Gunn (Bumpy Jonas), Charles Cioffi (Lt. Vic Androzzi), Christopher St. John (Ben Buford), Gwenn Mitchell (Ellie Moore), Lawrence Pressman (Det. Tom Hannon), Victor Arnold (Charlie Sherri), Brewer Marcy (Jonas). 1h40.

John Shaft, détective privé noir super cool, vêtu de cuir, engagé pour retrouver la fille kidnappée d'un racketteur de Harlem

   
1972 Les nouveaux exploits de Shaft
  Shaft's Big Score
   
1974 Les superflics
   
   
1976 Leadbelly
   
   
1980 American Playhouse

 

 
   
1987 Moments Without Proper Names

 

 
   
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